Vigilance chaleur

Samedi est annoncé comme une belle journée ensoleillée avec 30° sur les crêtes l’après-midi.
Vous êtes plusieurs à nous avoir interrogés sur l’organisation des ravitaillements intermédiaires.
Ces derniers ont été déterminés sur le Trail Long et le Trail Court à intervalles réguliers (tous les 15 à 18km), de façon à pouvoir « recharger ses batteries » tant en liquide qu’en solide.
Pour mémo, la composition des ravitaillements est décrite dans notre foire aux questions.
Un ravitaillement d’arrivée sera proposé pour toutes les épreuves.
Le règlement stipule de s’aligner au départ des épreuves du Trail Long, du Trail Relais, du Trail Court, de la Géromée et de la Natur’Elle de Marie avec des vivres et 0,5L de boisson.
>>Coureurs des Trail Long/Relais, Trail Court en particulier : nous vous incitons fortement à partir avec 1 litre minimum (soit généralement l’équivalent de 2 flasques ou d’une poche à eau) et à vous munir d’un équipement pour vous couvrir la tête et vous protéger du soleil (casquette, tour de cou, …) <<
 
 
Précisions pour les moins expérimentés dans ces conditions :
> Soyez responsable en vous alignant au départ en respectant le matériel obligatoire (ou plus) de façon à vous être utile et accessible (et pas uniquement par « respect du règlement »).
> Le parcours du Trail Long passe à proximité de 4 lacs qui vous permettront de vous revigorer, avec des cours d’eau à proximité (trace et carte disponibles sur https://trailvalleedeslacs.com/tvl-trail-long-v2022/ ), non pas en vous réhydratant mais en vous rafraîchissant si besoin.
> Les parcours de la Géromée et de la Natur’Elle sont majoritairement abrités « en forêt » : une fois que vous passez la « Tête de Grouvelin » vous n’êtes plus trop exposé au soleil.

Dans ce contexte, l’organisation met en place un point d’eau supplémentaire au lac de Lispach se situant sur les parcours du Trail Long (Km 58 environ), du Trail Court (Km 26 environ) et de la Géromée (mi-course).

 
Ci suit, le message du Dr Jean-Charles VAUTHIER, médecin du sport et responsable médical au sein de notre organisation :

En cas de forte chaleur, le corps va devoir pleinement utiliser ses modalités de refroidissement notamment en suant plus et en dilatant les vaisseaux cutanés. Il y aura donc moins de sang disponible pour les muscles, mais surtout pour le tube digestif, ce qui explique qu’il est souvent difficile de manger quand il faut chaud.

Prenez le temps de vous refroidir, de vous arrêter pour envisager alors un petit ravitaillement, en privilégiant les aliments faciles à ingérer, les aliments riches en eau (on n’a moins de salive, les produits secs sont difficiles à avaler !). Les produits salés peuvent permettre de compenser en partie la perte liée à la sueur.

Buvez à la soif pour éviter de « trop » boire ce qui peut conduire à une complication grave : l’hyponatrémie d’effort.

La sudation excessive va naturellement entrainer une augmentation des besoins de boisson. Si vous utilisez des produits de l’effort, diluez-les un peu plus que d’habitude.

Adaptez votre tenue : vêtements légers et blancs, couvre-chef, limitation des compressions ou autres vêtements ou accessoires couvrants pour laisser de la peau découverte et ne pas bloquer la sudation. Attention aux T shirts trop floqués qui limitent la perméabilité du tissu…

·         Mettez et remettez de la crème solaire sur les zones découvertes.

·         Soyez obsédés par l’envie de vous refroidir :

·         Recherchez l’ombre

·         Adaptez votre vitesse (on est moins performant quand il fait chaud !)

·         Mouillez vous à chaque point d’eau (ruisseaux, lacs, fontaines, ravitos…)

·         Mouillez vos casquettes, vos tshirts, prenez sur vous une éponge ou un linge qui permet de « stocker » de l’eau sur un point d’eau.

·         Refaites le plein des gourdes dès que cela est possible (ça peut être utile pour vous ou pour un collègue en péril). Portez des capacités en eau plus importantes que le minimum du règlement.

·         Prenez du temps pour vous reposez sur un sol frais (roche, herbes etc), dès que possible.

Prenez soin les uns des autres ! Posez une question, ou échangez deux ou trois mots dès que vous doublez un autre coureur. S’il vous semble confus, appelez les secours sans attendre !

La déshydratation entraine une soif intense. Buvez !

Par contre le coup de chaleur est beaucoup plus dangereux.

Essayez de mémoriser certains de ces signes pour appeler les secours le cas échéant.


Le coup de chaleur à l’effort

Signes évocateurs :

·         maux de tête;

·         crampes musculaires;

·         mains et pieds qui gonflent

·         apparition de petits boutons rouges sur la peau, appelés « boutons de chaleur »;

·         fatigue inhabituelle ou épuisement;

·         malaise généralisé

Signes de déshydratation :

·         forte soif,

·         diminution du besoin d’uriner,

·         urine foncée,

·         peau sèche,

·         pouls et respiration rapides;

·         nausées ou vomissements.

Signes qui justifient de s’arrêter et d’être pris en charge (refroidissement !)

·         difficulté à respirer;

·         convulsions (raideur du corps et contractions saccadées et involontaires des muscles);

·         signes de dégradation de l’état de conscience :

·         confusion,

·         comportement inhabituel, agressif ou bizarre

·         paroles confuses et illogiques

·         agitation,

·         hallucinations,

·         absence de réaction aux stimulations;

·         perte de conscience;

·         Peau sèche rouge et chaude ou pire : froide et pâle.

Le coup de chaleur est l’effet le plus grave de la chaleur. Il peut survenir subitement et entraîner la mort à très court terme s’il n’est pas traité.